Oto-Rhino-Laryngologie
Chirurgie de la Face et du Cou à Mougins




La thyroïdectomie est le geste visant à retirer > partiellement ou > totalement une >> glande thyroïde.

La décision de la réaliser sera prise par votre chirurgien d'après les résultats d'un >> ensemble d'examens.
Il vous indiquera les alternatives non chirurgicales si il y en a dans votre cas.

La thyroïdectomie est réalisée en règle générale sous anesthésie générale. Vous rencontrerez donc au préalable en consultation un médecin anesthésiste-réanimateur

Le geste se pratique par le biais d'une incision située à la base du cou, au milieu, dissimulée dans un pli naturel de la peau.

Une analyse des nodules suspects est souvent réalisée en "extemporanée", c'est-a-dire pendant l'intervention. Ceci permet de réaliser dans le même temps l'ensemble des gestes nécessaires dans votre cas précis.

Les principaux risques particuliers de cette chirurgie sont les suivants :

      - le risque hémorragique : un saignement massif est exceptionnel mais expose au risque de difficultés respiratoires par compression de la trachée (axe respiratoire). Heureusement le saignement s'il doit se produire, se produit le plus souvent à la fin de l'intervention, alors que vous n'êtes pas encore réveillé et peut donc être jugulé sans heurt. Les instruments chirurgicaux modernes et l'expérience des chirurgiens permettent de plus en plus souvent d'éviter le recours aux drains après l'intervention.

      - le risque sur les glandes parathyroïdes : ces petites glandes au nombre de 4, voisines immédiates de la glande thyroïde, assurent le taux de calcium dans votre sang (calcémie). Malgré tous les efforts du chirurgien pour préserver ces glandes, le métabolisme du calcium peut être perturbé de manière temporaire dans les jours suivant une thyroïdectomie totale. C'est pourquoi votre calcémie devra être surveillée par une prise de sang quotidienne durant l'hpspitalisation. Ce risque est plus important dans le cas d'un cancer de la thyroïde ou d'une maladie de Basedow.

      - le risque sur les nerfs laryngés : ces nerfs commandent les cordes vocales, et sont donc impliqués dans la voix et la déglutition. Ils passent au voisinage immédiat de la glande thyroïde. Ils sont donc soigneusement séparés de la glande durant l'intervention. L'attention du chirurgien et les techniques actuelles (monitoring per-opératoire de ces nerfs) permettent de rendre les conséquences définitives extrêmement rares. Néanmoins des conséquences réversibles à court terme (quelques semaines maximum) sont moins exceptionnelles, notamment dans le cas de ré-interventions. Elles seront prises en charge par votre chirurgien ORL après un bilan précis, éventuellement aidé par une rééducation de la voix (orthophonie).

      - le risque d'insuffisance thyroïdienne : elle est obligatoire en cas de thyroidectomie totale et sera compensée immédiatement dès le lendemain de l'intervention par un traitement hormonal substitutif poursuivi à vie. Dans le cas d'une ablation partielle, elle dépendra du volume de glande restant, et de sa capacité à compenser le manque. Elle sera recherchée par un bilan sanguin (TSH) et corrigée si besoin.

Un traitement substitutif bien dosé et équilibré ne doit pas entraîner de prise de poids après l'intervention, surtout si il est associé à une activité physique suffisante durant les mois suivant l'intervention.

Le traitement substitutif est strictement identique aux hormones produites par votre glande. Ainsi avec un traitement bien équilibré et bien suivi, il ne doit pas y avoir de conséquences négatives sur votre vie future. Ce traitement ne modifie en rien la fertilité des femmes.



Pour aller plus loin : Télécharger le document d'information officiel de la Société Française de Chirurgie cervico-faciale